Visite GPA (Géant Piéces Auto) : 6 avril 2023
13 avril 2023 Rolland 0 Comments
Après un trajet quelque peu perturbé par nos chers grévistes, nous nous sommes retrouvés 14 pour la visite.
GPA – Géant Pièces Auto : Que dire de ce site, si ce n’est « impressionnant, époustouflant, incroyable !
En ce 6 avril 2023, nous avons rendez-vous avec la responsable de la communication de GPA.
Superbe accueil avec café et jus d’orange frais à volonté dans le salon visiteurs de l’entreprise.
Notre guide du jour nous a expliqué la naissance de ce haut lieu de déconstruction automobile dans le jardin du fondateur de la Sté en 1964.
Ce qui est le plus impressionnant, c’est l’organisation de cette entreprise. Rien à voir avec les casses que nous connaissons tous, voitures serrées les unes contre les autres, sur un terrain de terre battue imbibé d’huile où les clients viennent démonter eux même la plupart des pièces sur les épaves.
Il traite environ actuellement 50 000 voitures par an.
Toutes ces voitures sont stockées à l’abri du soleil sur des surfaces goudronnées et couvertes de toitures qui sont des cellules photovoltaïques qui alimentent 5000 foyers des environs. Les eaux de pluie de toutes ces surfaces couvertes sont traitées avant de partir dans les égouts.
Une collecte est organisée par eux partout en France avec des agents qui rassemblent des voitures soit accidentées proposées par des assureurs (90% des véhicules), soit des voitures en fin de vie de particuliers ou de garagistes. Toutes les fois que neuf voitures sont rassemblées au même endroit une ramasse est organisée. (Capacité d’un camion et sa remorque).
Le parc extérieur est impressionnant, on dirait un parking de magasin (Ferrari, Porsche, TVR, Tesla et une grande majorité de populaires récentes etc. )
A réception, un expert de GPA inventorie ce qui est récupérable sur la voiture ou si la voiture peut être revendue en l’état, il relève son kilométrage. Si tel est le cas, ces ventes ne se font qu’à des professionnels. Pour les voitures à détruire, l’expert est aidé par un algorithme qui lui donne le nombre de voitures du même modèle encore en circulation. Cet algorithme leur permet d’éviter de stoker des pièces qui ne seront jamais demandées. Un QR code est apposé sur la voiture et chaque opérateur qui interviendra sur cette voiture saura ce qu’il a à démonter. La traçabilité des pièces récupérées est assurée par le QR code qui est repris sur tous les emballages des pièces qui seront revendues.
La responsable communication nous a évoqué le cas d’une voiture de luxe volée en concession, elle était en état neuf, récupérée par la gendarmerie, vendue par l’assureur mais les n° d’identification meulés. Traçabilité impossible, rien n’a pu être récupéré sur la voiture, tout est parti à la destruction !!!
Les voitures sont posées sur des chariots sur rails et vont passer de poste en poste. Démontage des roues, récupération de tous les fluides (l’essence est conservée et servira dans une chaudière à essence qui chauffera l’ensemble des bâtiments pendant l’hiver) récupération des pots catalytiques par découpe à la cisaille pneumatique puis démontage du groupe motopropulseur. Tous les opérateurs ont des petits palans compensés pour ne jamais avoir de charges lourdes à porter.
La caisse va partir au compactage avec son intérieur, sièges et tableau de bord. Le cube obtenu partira chez Derichebourg pour être broyé et les différents matériaux qui le composaient triés et valorisés. Dans de très rares cas pour des intérieurs luxueux, ils peuvent être démontés et proposés à la vente.
Les pièces récupérées sont photographiées et mises en vente sur différents sites. Les moteurs par exemple sont montés sur un banc et testés en fonctionnement. Les mauvais partent à la ferraille, les bons sont lavés, dégraissés et proposés à la vente avec un an de garantie. Ils n’effectuent aucune réparation.
Tout ce qui est récupéré est stocké dans des casiers sur 10 mètres de hauteur sur 8 fois 140 mètres de longueur. Toutes les pièces sont déjà emballées individuellement.
Des élévateurs grandes hauteurs circulent ente les racks et sont filoguidés, ils passent dans les allées au cm près.
Toutes les pièces sont mises en vente sur des sites dédiés aussi bien à des particuliers qu’à des professionnels.
Elles sont ensuite soit expédiées, soit mises à disposition dans l’heure en drive. Ils n’ont plus de magasin en vente directe.
Une petite surface est dédiée aux motos qui suivent le même protocole.
Concernant les voitures électriques, les pouvoirs publics n’ont pas encore défini le processus de recyclage des batteries, seules deux entreprises en France sont capables de les traiter, ces unités sont complètement surchargées et beaucoup de batteries sont en souffrance. Le reste des véhicules électriques suit le tronc commun de recyclage.
Pour conclure, nous avons été complètement bluffés par cette entreprise, aux robots prêts, nous nous serions crus dans une usine de fabrication véhicules neufs !!!!
La propreté des locaux et des gens qui y travaillent est exemplaire.
Nous avons affaire là à une entreprise modèle, qui concerne notre passion, d’actualité, parfaitement organisée et qui a intégré l’écologie et une vision sociétale poussée pour le bien être de ses salariés.
Si une pièce détachée vous manque allez sur leur site, plus de 100 000 pièces sont en stock.
Après cette visite, nous avons pris la direction de MARSANNE par une belle route touristique pour un déjeuner fort sympathique sur la jolie place du village.
Alain et Noëlle CLAUSS